Jean Louis et Tani

Bonjour à toutes et tous les Zaza’s de Nantes et à notre grande famille de Madagascar !

Comme nous tous, nous avons vécu cette période 20/21 avec incertitudes et inquiétude !
Inquiétude surtout pour tous nos petits Zaza, leur famille et toutes les personnes qui les accompagnent au quotidien, dans les écoles de brousse, les collèges, localement AMBATOMANOINA, ANALAROA, MAHASOA, TANA, NAMEHANA qui réagissent aux difficultés avec des résultats scolaires remarquables, des résultats en rééducation épatants, des résultats agricoles et d’élevage hors normes ! Un grand BRAVO à tous et toutes, vous nous donnez envie d’être à vos côtés. Merci aux Sœurs Ursulines pour leur encadrement et relais attentif. Comme on dit : « toujours au pied du canon ».

Des noms, des prénoms, des lieux, des circonstances reviennent quotidiennement à notre mémoire quand nous pensons à Madagascar (quasiment chaque jour). Notre relation avec EAM Zaza Malagasy a débuté il y a plus de… ???(15 ANS) ; Notre fille Anne, jeune kiné a été la première touchée par les Zaza’s. ANALAROA première escale, centre de plein air, rééducation et scolarité, ferme et élevage, eau de source et club de foot et un grand professeur de physiothérapie, une petite île au milieu de nulle part, des habitants amicaux et des enfants claudicants, roulant les yeux et leur fauteuil partagé en équipage ! Le décor était planté pour aller la visiter. Et nous sommes revenus à Analaroa dix fois ! Les Sœurs nous ont accueillis partout où EAM était actif, le panneau s’affichait sur les bâtiments avec fierté et couleurs (la Maison EAM).

ANALAROA, Centre de Plein Air : une soixantaine de petits garçons et filles : opérations à Tana, transferts en JEEP chargée à bloc, un sourire … dans les yeux, pas une plainte ; au mieux sept ou huit heures de pistes et retour à leur maison pour récupérer, être rééduqués et la scolarité, en participant aux travaux de cantine, tables et vaisselle. Au fil du temps c’est devenu un rendez-vous. Pour ces enfants et ceux du bourg, des écoles de brousse, les adolescents, les écoles publiques, le Club de Foot Analaroa. Un seul but possible : ne laisser personne au bord de la route ! Parfois le tracteur de la ferme passait d’un village à l’autre et la place se faisait dans la remorque en chantant. Et le Centre est devenu Centre Chirurgical ; moins de transports et de douleurs ! Puis l’eau tant souhaitée est arrivée, la source, l’adduction, les marches de contrôle, la Ferme, l’élevage, les cultures, le LAIT ! les yaourts, les fromages (sœur Confidente, la fromagère en chef et grand-mère des enfants). Comment oublier Sœur Cécile, ingénieuse ingénieure hydraulique, au tempérament persuasif. Et d’année en année du travail se crée pour des jeunes du village, et les écoles de brousse doivent être entretenues. L’élan de EAM avec les sœurs a rejailli sur le village.

Nous avons pu connaitre TAMATAVE avant et après l’incendie. La cantine a continué de fonctionner non par miracle, mais par la volonté et l’acharnement de tous et toutes.

Une autre perle de la couronne à Mada : NAMEHANA et le Centre Marie Angèle. Il a fallu être entêtée comme une Mère pour créer un centre de formation pour jeunes filles, à l’action domestique, éducation, accès au savoir, en autonomie ! Notre première rencontre avec Sœur Gabriella fut pour elle avec à la main une clef à molette, manches retroussées aux prises avec la chaudière de la cuisine, un dimanche ! Et d’année en année les bons résultats se confirment, les jeunes femmes, alors peuvent apporter leur soutien.

Nous avons pu connaitre TAMATAVE avant et après l’incendie … la cantine a continué à fonctionner non par miracle, mais par la volonté et l’acharnement de tous et toutes.
Beaucoup de souvenirs encore ; merci de pouvoir exprimer notre gratitude, mais il nous reste encore à vivre le présent ! et aujourd’hui il faut tenir « droit devant ». Réparer et rééduquer, enseigner collectivité solidaire. Nous ne pouvons pas nous résoudre à constater la famine galopante

Un instant de curiosité de notre part : Que deviennent le dispensaire et les projets de ferme et potager scolaire à ANOSY (don de Mr & Mme JOORIS) au bord du joli lac et sa forêt ? Souvenirs-Souvenirs !!!

Comment écrire ou parler de EAM sans citer les Sœurs Ursulines de Madagascar « LES ATHLÈTES DE ANALAROA ET NAMEHANA ».  Sœur Flaviane, un monument de Générosité jusqu’au bout !
Sœur Confidente, Reine du lait des enfants et des fromages. Nous saluons avec affection leur mémoire.
Sœur Cécile, Sœur Sylvie….acharnées à Analaroa, Mahasoa et la jeep
Sœur Dorothée Pascaline et Sœur Eugénie, nos agents de transmission. Nous les EMBRASSONS
ET à vous aussi Madame Jeannine, sans qui E A M ZAZA MALAGASY ne serait pas aussi fier du chemin parcouru … Nous vous embrassons. … À bientôt pour … papoter !!!

Jean Louis et Tani Malaud – Lacave (46)